Quels sont les diplômes requis pour se former en alternance ?

De nombreux jeunes se tournent chaque année vers l’alternance ; ce type de formation leur permet en effet de pouvoir suivre une formation tout en travaillant, et de pouvoir préparer un diplôme tout en gagnant de l’argent. Mais quelles sont les conditions pour accéder à ce type de formations ? Les formations en alternance s’adressent-elles uniquement aux jeunes ? Faut-il avoir le bac ou peut-on se former en alternance sans passer par cette étape ?

Les formations en alternance : des formations ouvertes à de nombreux profils

Les formations en alternance répondent à ce principe simple : l’étudiant doit suivre des cours au sein de son institut de formation (qui peut être un institut privé ou un lycée public, ou encore une université ou une grande école) et doit travailler au sein de son entreprise d’accueil, pendant toute la durée de sa formation. Retrouvez plus d’informations sur la page Wikipédia de la « formation par alternance » : http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_par_alternance.

Deux types de contrats peuvent être établis au début de la formation en alternance : un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation.

Le contrat d’apprentissage est destiné aux jeunes qui souhaitent intégrer rapidement le monde professionnel et qui veulent se former très tôt à une profession ; ils doivent être âgés de 16 ans minimum, et ne pas avoir plus de 26 ans (les jeunes de 16 à 18 ans ne pouvant pas avoir accès à certaines formations « les exposant à des risques pour leur santé, leur sécurité, leur moralité ou pouvant excéder leurs forces » (article L4153-8 du Code du travail). Ils doivent également toujours être dans le cursus scolaire. Les apprentis peuvent ainsi s’inscrire à une formation en alternance sans avoir le bac.

Le contrat de professionnalisation a été créé pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans ayant quitté le cursus scolaire et souhaitant intégrer ou réintégrer le monde professionnel. Il s’adresse également aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans (inscrits sur les listes du Pôle Emploi), aux bénéficiaires de certaines prestations sociales comme le RSA, l’AAS ou encore l’AAH, ainsi qu’aux bénéficiaires de certains contrats, comme le contrat unique d’insertion (CUI).

Tous les détails relatifs aux contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont disponibles sur le Portail de l’Alternance à la page : https://www.alternance.emploi.gouv.fr/portail_alternance/jcms/pa_5012/navigation/accueil.

Les alternants perçoivent une rémunération en fonction de leur âge, du contrat signé, de leurs diplômes et de leur parcours initial. Cette rémunération basée sur un pourcentage du SMIC, ne peut pas être inférieur à celui-ci ou à 85% du salaire minimum conventionné pour un étudiant de 26 ans ou plus.

Les formations en alternance s’adressent donc à des profils très différents, et n’exigent pas toutes les mêmes prérequis.

Les formations en alternance : des formations accessibles sans le bac

De nombreux jeunes souhaitent suivre une formation alors qu’ils ont échoué à l’examen du bac général. Ils ne souhaitent pas redoubler leur terminale et s’oriente alors vers un bac professionnel. Pour ceux qui ont le niveau de la classe de terminale, ce bac peut être préparé en alternance (en un an d’apprentissage). Le bac pro connaît aujourd’hui un franc succès et le Ministère de l’Éducation Nationale évoque même un diplôme qui « s’installe comme un diplôme de première importance ». Rapprochez-vous d’un CIO pour obtenir plus de renseignements sur ce diplôme, et rendez-vous sur le site de l’Onisep, à l’adresse suivante http://www.onisep.fr/.

Les jeunes étudiants qui ne sont pas titulaires du bac peuvent également choisir de préparer un CAP ou un BEP. Ils pourront intégrer facilement le monde du travail et poursuivre leurs études dans la filière professionnelle de leur choix.

Les étudiants sans le bac peuvent aussi se tourner vers les BTS en alternance que certains établissements privés proposent. Ils devront convaincre l’école qu’ils ont un projet professionnel solide, le niveau et surtout une grande motivation ! Le décret n°95-665 du 9 mai 1995 prévoit en effet qu’intégrer un BTS sans le bac est « une décision du chef d’établissement ». Les établissements de formation exigeront souvent un niveau « fin de terminale » pour s’inscrire aux formations qu’ils proposent (nombreux sont ceux à exiger une moyenne générale de 8/20 au moins à l’examen du bac). Certains établissements accepteront les étudiants à la condition qu’ils repassent leur examen à la fin de leur première année de formation.

Les étudiants n’ayant pas le bac peuvent également choisir de préparer un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) auprès de la branche professionnelle qui les intéresse (la restauration, l’agriculture, le commerce, l’automobile,…). Ce diplôme attestera de leur capacité à occuper un emploi dans la branche qu’ils ont choisie ; les étudiants pourront préparer ce diplôme en contrat de professionnalisation, sur une période de 6 à 12 mois. Ils pourront également, sans avoir le bac en poche, préparer un titre homologué au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).